Le plan d’intégration du handistreaming dans les politiques publiques a été définitivement adopté par le gouvernement bruxellois ce jeudi 1er décembre 2022. Fort de ses 44 objectifs, ce Plan a pour but d’améliorer l’accessibilité de la capitale pour les personnes en situation de handicap.
D’un point de vue étymologique, la notion de « handistreaming » est une contraction des termes « handicap » et « mainstreaming ». Le mainstreaming est un concept politique préconisant une approche intégrée à travers différents domaines de politique. Le handistreaming, quant à lui, introduit une approche similaire pour les personnes handicapées.
Ce concept vise alors à intégrer une dimension « handicap » dans tous les domaines de la politique de manière transversale. Cela permet donc d’éviter une différence de traitement entre les personnes avec et sans handicap.
L’ordonnance affirme que ce sont moins les limitations individuelles qui déterminent le handicap. L’interaction entre l’individu et la société ou l’environnement est plus déterminante. Ces obstacles peuvent marginaliser, voire exclure, les personnes en situation de handicap.
Le principe du handistreaming pousse alors les politiques à s’interroger sur les éléments, principalement juridiques. Ceux-ci rendent ainsi difficilement accessibles différents aspects de la vie quotidienne pour certaines personnes.
Ce programme implique donc que chaque ministre ou secrétaire d’État intègre le droit des personnes en situation de handicap à ses propres compétences. Concrètement, d’apès le Plan : « cela signifie que chaque Ministre ou Secrétaire d’État doit mettre en œuvre, dans ses compétences et projets, et sur ses propres budgets, les moyens nécessaires à l’inclusion des personnes en situation de handicap, en éliminant les barrières qui sont autant d’obstacles à surmonter pour ce public à une participation sociale, culturelle et professionnelle sur un pied d’égalité avec leurs concitoyens »
Le Plan s’inspire des recommandations du Collectif Accessibilité Wallonie Bruxelles (CAWaB) ainsi que de celui de Conseil bruxellois des Personnes Handicapées. Chacune de ces structures a eu la charge d’aiguiller la rédaction du Plan en vue de fixer des objectifs en phase avec les besoins des personnes concernées par la thématique du handicap.
Le Plan s’inscrit sur une durée de 4 ans, de 2022 à 2025 et définit 44 actions et objectifs. Ceux-ci peuvent être regroupés en sept grands axes touchants à tous les aspects de la vie quotidienne des personnes handicapées à savoir :
Chacune de ces 44 actions est détaillée, planifiée et budgétisée dans le Plan et fera l’objet d’un contrôle rigoureux de la part du Conseil bruxellois des Personnes Handicapées ainsi que du secteur associatif et d’equal. brussels.
Alain Maron, ministre bruxellois de l’Environnement, a déclaré : “Renforcer l’accessibilité des personnes en situation de handicap à la ville est un enjeu de premier plan, notamment en ce qui concerne les espaces verts et les parcs. Je me réjouis que ce plan handistreaming avance dans cette direction, en complément d’autres actions menées dans le cadre du Plan social santé intégré (PSSI).“
Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi, de la Transition numérique et des Pouvoirs Locaux a ajouté : « Dans le cadre de mes compétences, le Plan handistreaming s’intègre parfaitement aux politiques menées. Ainsi, le Plan d’appropriation numérique consacre l’une de ses actions à l’accompagnement des personnes porteuses de handicap à s’approprier le numérique. Le Plan de Simplification Administrative s’attache à améliorer la qualité des accueils citoyens. Concernant l’Emploi et les Pouvoirs Locaux, nous travaillerons à augmenter le taux d’emploi des personnes handicapées, largement discriminées sur le marché de l’emploi. Une formation sur l’embauche et l’accueil de personnes en situation de handicap sera d’ailleurs développée par l’ERAP. »